Couvent Sainte-Marie

L'ancien couvent Sainte-Marie est protégé au titre des Monuments Historiques depuis 1943.
Sa façade principale fut construite en appareil simple en calcaire, dit Pierre de Savonnières, et ornée de trois statues de la Vierge, de Saint Augustin et de Saint Pierre Fourier qui disparurent à la Révolution.
A l'étage, les façades comportent des motifs composés d'alternance de brique et de craie.

L'intérieur de l'ancien couvent Sainte-Marie ne se visite pas sauf à l'occasion d'événements spéciaux tels que les JEP. Vous pouvez cependant admirer sa magnifique architecture depuis la rue de Jessaint et dans la cour.

SON HISTOIRE :

Implantée à Châlons en 1613, la congrégation des religieuses de Notre-Dame se consacrait à l'éducation gratuite de jeunes filles.
Face au succès de son enseignement, la communauté chalonnaise agrandit son couvent entre 1631 et 1636. Elevé d'après les plans de l'architecte lorrain Jean Pacquotte, à l'emplacement de maisons situées rue de la Monnaie et Sainte-Croix, il fut selon la tradition locale dénommé "couvent Sainte-Marie" en raison de la présence d'une statue de la Vierge surmontant une entrée.

Au cours des XVIIème et XVIIIème siècles, l'ensemble fut complété au sud par l'édification de batiments conventuels, d'un portail, et d'une nouvelle chapelle, selon les plans de l'architecte Robert de Cotte.

Lors des troubles révolutionnaires, la congrégation fut dissoute et les bâtiments affectés à l'usage de caserne en 1792, de magasin à blé en 1794, puis de filature de coton entre 1806 et 1827. La chapelle et le couvent furent démolis entre 1809 et 1812.

Le Grand Séminaire s'installa dans les bâtiments subsistants en 1827, mais la vétusté des locaux obligea les séminaristes à quitter les lieux au début du XXème siècle. Les bâtiments inoccupés, furent alors détruits. Seule l'aile ouest fut conservée et abrita le comisseriat de police de 1942 à 1991.
En 1995, le Conseil Général de la Marne fit restaurer l'ancien couvent qu'il réserva aux services départementaux.

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