Je suis né à Châlons le 7 février 1725. Je suis élève en pharmacie à Reims puis à Paris avant de commencer une carrière militaire au cours de l’Expédition de Minorque. J’y rends de grands services puisque je suis considéré comme le véritable organisateur de la pharmacie militaire que je servis pendant 42 ans.
Je consacre beaucoup de temps à mes travaux de chimie et je suis reçu apothicaire et membre du Collège de pharmacie en 1766.
En avril 1774, je découvre que le chauffage de l’oxyde de mercure produit un dégagement gazeux et une perte de masse. Je recueille ce gaz et constate qu’il est légèrement plus dense que l’air. Cependant, je n’interprète pas plus mes résultats.
Quelques mois plus tard, le britannique Joseph Priestley réalise la même expérience et publie rapidement ses résultats. Lavoisier, qui connaissait mon travail rencontre Priestley et sept mois plus tard, duplique nos travaux, et réalise que l’air déphlogistiqué était un nouvel élément qui permettait la combustion. L’oxygène était né. Je réalise alors mon erreur de ne pas avoir publié mes résultats, j’essaye en vain de revendiquer la paternité de cette découverte, mais il était trop tard.
Je suis élu membre de l’Académie des sciences et nommé membre de l’Institut à sa création en 1795 avant de devenir inspecteur général du Service de santé en 1796. Je décède à Paris en 1798. »